Changer les regards sur la vulnérabilité, tel est le défi que s’est lancée la coalition Vulnérable, qui réunit des entrepreneurs sociaux, des sportifs et des dirigeants d’entreprise, à l’initiative du groupe de cybersécurité Advens. A la barre des bateaux Vulnérable, alignés sur la ligne de départ du Vendée Globe 2024, les skippers Thomas Ruyant et Sam Goodchild ont incarné pendant deux mois cette campagne de sensibilisation inédite, relayée par des personnalités inspirantes venues partager leur expérience intime de la vulnérabilité.
Se lancer dans un défi aussi ambitieux que le tour du monde à la voile, seul et sans assistance, c’est évidemment une quête de performance, qui exige des capacités et des ressources intérieures hors norme pour tenir et se dépasser. Mais c’est aussi une aventure intérieure, qui confronte à sa propre vulnérabilité.
L’aventure de Thomas Ruyant et Sam Goodchild et le parcours pédagogique qui l’a jalonné nous rappellent que nous sommes tous vulnérables à quelque chose : nous portons tous en nous cette « potentialité d’être blessé ». La vulnérabilité est en réalité un trait d’union entre nous, une sorte de talon d’Achille que nous portons tous et qui fait notre humanité partagée. Alors que le terme se confond souvent, dans le langage commun, avec la fragilité, la vulnérabilité est bien différente, car elle ne trace pas une ligne de démarcation entre forts et faibles. Au contraire, elle créée une ouverture, l’espace pour une rencontre possible. La vulnérabilité a bien un pouvoir : celui de nous transformer par la rencontre avec nous-même et avec l’autre.